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Libération

L'Afrique se trouve un écran d'accueil

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A Paris, une salle des 7 Parnassiens projettera ses films toute l'année.
publié le 26 juillet 2000 à 2h34

C'est l'histoire d'un père qui s'arrache à son milieu traditionnel pour essayer de retrouver sa fille disparue dans les lumières trompeuses de la grande ville... Côté argument, Pièces d'identité ressemble donc à Meilleur espoir féminin ou à des choses plus antédiluviennes. En version africaine: le père est un roi congolais qui s'envole pour Bruxelles chercher une enfant que les religieuses belges n'ont pas trop bien gardée. Il y perd beaucoup de ses illusions, évidemment, et le film en profite pour dire quelques vérités grinçantes sur la société blanche. Ça, c'est le bon côté. Le moins bon, c'est la cuisine pseudo ethnique que tambouille, au regard, Mweze Dieudonné Ngangura, le réalisateur. Avec des héros noirs ou métisses, qui ne semblent exprimer qu'une seule racine culturelle plausible: le répertoire international des sitcoms prédigérées.

Mais on est peut être mauvais juge. Cette comédie policière a obtenu l'an dernier divers prix, dont l'étalon de Yennega du Festival panafricain de Ouagadougou. Ce qui confère suffisamment de valeur emblématique à Pièces d'identité pour en faire le film inaugural d'une «présence» africaine aux 7 Parnassiens, à Paris: désormais, le cinéma réservera une de ses salles à ces films venus d'un continent qui n'a pas toujours les moyens de leur offrir un passeport «commercial».

Ouverture. Pour Jacques Rerat, programmateur des 7 Parnassiens, la décision de consacrer un écran au cinéma africain toute l'année est liée au principe de l'option «art et e