Menu
Libération

80 000 spectateurs en dix jours

Article réservé aux abonnés
publié le 2 août 2000 à 3h09

Le XXIIe Festival international du cinéma de Moscou s'est achevé samedi en présence du président russe Vladimir Poutine. «Qu'est-ce qui peut être plus talentueux, plus lyrique et plus beau que la vie?», a-t-il lancé au public. Silence. «Rien. Mais qu'est-ce qui peut s'en rapprocher le plus? Le cinéma.» Tonnerre d'applaudissements. Nikita Mikhalkov, metteur en scène et organisateur du festival, est ravi. Tout sourire, il annonce que, grâce a un décret présidentiel, «la rencontre, longtemps demeurée bisannuelle, est déclarée annuelle».

Si ce festival n'a pas encore sa place dans le calendrier international des rendez-vous qui comptent, à Moscou il devient de plus en plus populaire. Cette année, les spectateurs n'ont pas boudé les festivités, malgré le prix prohibitif du billet (120 roubles, 30 francs). Et le festival se targue d'avoir organisé, du 19 au 29 juillet, plus de 400 séances, d'avoir déroulé quelque 643 kilomètres de pellicule dans onze cinémas et d'avoir rassemblé 79 600 spectateurs.

Parmi la sélection de 19 films, le grand prix a été attribué au réalisateur polonais Krzysztof Zanussi pour La vie est une maladie mortelle qui se transmet par voie sexuelle. Il s'est vu remettre une statuette en or de Saint-Georges, le saint patron de Moscou, devant des personnalités russes et étrangères dont l'arrivée au cinéma Pouchkine avait été longuement filmée, notamment la «montée des marches».

Le film du Français Yves Suissa, l'Envol, a également été remarqué par le jury, présidé