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Libération
Critique

Figurez-vous!.

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publié le 4 août 2000 à 3h12

Un livre et une exposition sur la Figuration narrative: voilà au moins deux bonnes raisons de parler de ce mouvement pictural né au début des années 60 et qui s'est véritablement imposé à la suite de l'exposition collective Mythologies quotidiennes, présentée par Gérald Gassiot-Talabot au musée d'Art moderne de la Ville de Paris, de juillet à octobre 1964.

Parti pris. Le livre d'abord. Conçu par Jean-Louis Pradel (historien et critique d'art), il montre en couverture les oeuvres de six artistes, Valerio Adami, Erro, Peter Klasen, Jacques Monory, Bernard Rancillac et Hervé Télémaque: ceux que l'auteur, très proche des protagonistes du groupe depuis 1968, met en avant comme pionniers et figures emblématiques. Face à un mouvement qui ne s'est jamais posé comme un groupe constitué, ce choix est revendiqué comme un parti pris par Pradel: «J'aurais pu élargir à d'autres artistes, comme Eduardo Arroyo, Jan Voss mais ils se sont écartés du mouvement, ou Gérard Fromanger et d'autres, mais qui eux sont arrivés après 1964. J'ai fait un choix, celui de ceux que je considère comme étant vraiment à l'origine.» De Gilles Aillaud à Vladimir Velickovic, en passant par Henri Cueco, Gérard Guyomard, Ernest Pignon-Ernest, Antonio Recalcati, Gérard Schlosser, Antonio Segui, Peter Stämpfli... tous ceux qui ont été liés à cette tendance sont évoqués dans un «dictionnaire» en dernière partie. Dans laquelle sont aussi présents, de façon plus élargie et sous l'angle d'une communauté de pensée ou de ra