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Libération
Critique

Bud Shank, d'un sud-ouest à l'autre.

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publié le 12 août 2000 à 3h22

Jazz In Marciac Jusqu'au 14 août.

Samedi à 21 heures, sous chapiteau: HUM, McCoy Tyner Trio.

Aux arènes: Johnny Almada & Yanza, Maraca Valle y Otra Vision. Dimanche à 21 heures, sous chapiteau: Bud Shank's West-Coast Legends, Phil Woods Big Band. Aux arènes: Nicolas Wayne Toussaint, Clayton Joseph Chenier.

Rens.: 05 62 09 33 33.

Bien que né à Dayton, Ohio, le 27 mai 1926, Clifford Everett Shank Jr., plus connu sous le diminutif de «Bud» parmi ses amis musiciens, est un authentique héros californien. Une sorte d'illustration vivante du Petit bleu de la côte Ouest tel que décrit complaisamment par le regretté Jean-Patrick Manchette, qui ne jurait pourtant que par les Lee Morgan, Horace Silver, Dexter Gordon et autres piliers hard bop.

Il aura fallu néanmoins du temps à ce fils de col bleu pour traverser les deux tiers des Etats-Unis et abandonner les berges industrielles d'un affluent du Mississippi au profit des rivages turquoises du Pacifique. D'autant que c'est encore plus à l'Est, à l'université de Caroline du Nord, que, de 1944 à 1946, il approfondit l'étude de la clarinette, de la flûte et du saxophone alto, avant de se décider enfin, à 19 ans, à faire sien un célèbre slogan présidentiel appliqué jadis par les pionniers: «Go west, young men, go west!»

Cadors du West-Coast. C'est ainsi qu'en 1950, après avoir séjourné un temps au sein de l'orchestre de Charlie Barnet, Bud Shank intègre, à Los Angeles, la grande formation de Stan Kenton, Innovations in Modern Music, dont la part