Encounters (Regards contemporains)
Jusqu'au 17 septembre à la National Gallery, Trafalgar Square, Londres. Rens.: 0044 (0) 20 7747 2885.
www.nationalgallery.org.uk
Catalogue 19,95 £, (environ 220F)
L'idée semblait astucieuse: demander à vingt-quatre artistes de choisir une peinture dans la collection de la National Gallery de Londres, de Duccio (Trecento italien) à Seurat (fin du XIXe siècle français), et d'y réagir par une oeuvre. Commande a ainsi été passée aux plus éminents des peintres britanniques, tels David Hockney, Lucian Freud, Franck Auerbach, Paula Rego ou Patrick Caulfield. Balthus s'est fendu d'un tableau, Sir Anthony Caro, de trois sculptures; Jasper Johns l'Américain a repris des recherches en hommage à Manet; Cy Twombly s'est penché sur Turner, Anselm Kiefer sur Tintoret, Tàpies sur Rembrandt... rien moins.
Justifications. Présentées temporairement dans des salles de la National Gallery, mais loin des peintures auxquelles elles répondent (simples reproductions photo-
graphiques adjointes, pour comparaison), ces oeuvres, en grande majorité, déçoivent. Non parce qu'elles sont des peintures, pour la plupart, et qu'elles prouveraient ainsi que l'art moderne ou contemporain est inférieur à la touche
de l'ancien. Mais parce que chaque artiste a cru bon de justifier et son choix, et sa réaction plastique.
D'où les circonvolutions intelligentes d'un Lucian Freud, qui, sous prétexte que Jean-Baptiste Siméon Chardin produisait plusieurs fois le même tableau, interprète en troi