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Libération
Critique

L'HUM à la joie.

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publié le 14 août 2000 à 3h25

Jazz in Marciac

Ce soir, à 21 h, sous chapiteau: The Sensational Nightingales, The Stars of Faith. Aux arènes: Sweety Jazz Band, les Haricots rouges.

Rens. 05 62 09 33 33.

Le meilleur batteur français du monde est suisse et se nomme Daniel Humair. Avec deux de ses plus chers amis, qu'il avait coutume de côtoyer au club Saint-Germain ­ le titi du piano be-bop, René Urtreger, connu pour s'être activé auprès des plus grands (Chet Baker, Lester Young, Miles Davis, Claude François...), et le contrebassiste banlieusard Pierre Michelot, susceptible d'accompagner indifféremment Django Reinhardt, Thelonious Monk, Raph Schecroun (alias Errol Parker) ou Jacques Loussier ­, il a monté, en 1959, un trio appelé à un certain retentissement et baptisé HUM par quelques amateurs gourmands.

Vingt ans plus tard, les trois acolytes (cheveu plus rare mais motivation intacte) se retrouvaient, presque par hasard, dans l'auditorium du musée d'Art moderne de la Ville de Paris. L'accueil qui leur était alors réservé par une assemblée essentiellement constituée de jeunots croyant, jusque-là, que le jazz avait été inventé par Claude Delcloo et l'Art Ensemble of Chicago, devait pousser les vétérans à repasser par les studios.

C'est ainsi que naissent les habitudes, les cérémonies commémoratives et les banquets traditionnellement réservés aux anciens. Aussi, fin 1999 (quarante ans après les folles nuits du club Saint-Germain), Humair, Urtreger et Michelot ajoutaient-ils un ultime volet (il y a peu de chance qu