C'est une lubie déjà ancienne, difficilement communicable à vrai dire, que Sébastien Roch. Ce que Johnny Depp fut à la série 21 Jump Street, un calvaire perso mais une révélation collective, Hélène et les garçons pouvait bien l'être pour le jeune Roch au jeu alors si délicieusement désinvolte, narquois et gominé. Huit ans plus tard, l'hypothèse a pris du plomb dans l'aile, «Seb» n'a rien fait de marquant et traîne toujours derrière lui des kilomètres de casseroles pour sa prestation en Cri-Cri d'amour, copain de Johanna dans la sitcom-culte d'AB Productions qui médusa 5 millions de téléspectateurs sur TF1 dès la fin des années 80.
Forçat indiscipliné. Cri-Cri, s'en souvient-on, faisait le batteur du groupe en chambrette pendant que ces demoiselles, à la cafétéria, bruissaient de tas d'émois contrariés. Jacques Samyn, qui réalisa de nombreux épisodes, n'a pas oublié la singularité de Roch dans l'équipe des jeunes forçats de la sitcom: «C'est lui qui avait le plus de talent. Un type assez exceptionnel à mon avis... Il n'arrivait pas à se soumettre à la discipline. On faisait des journées de douze à quinze heures, 7 h 30 du matin, maquillage, 9 heures sur le plateau, les jeunes étaient crevés. Sébastien avait des aspirations différentes des autres, c'était un peu trop étroit pour lui, et il a fini par prendre son personnage en grippe.»
Alors que la série remporte un succès inouï, que Sébastien Roch fait la une des revues (OK, Salut!, Télé Loisir...), qu'il triomphe au top 50 avec