Peu de chances de débusquer dans une Fnac The Columbia Jazz Piano Moods Sessions, beau coffret tout de noir vêtu, sous label numéroté Mosaic. Pour l'obtenir, l'amateur devra en passer commande via l'Internet (1) ou convaincre son disquaire de le faire à sa place auprès de cette petite marque de disques spécialisée dans la réédition haut de gamme des plus belles heures du jazz. Il lui en coûtera 800 francs, ce qui est beaucoup pour qui n'achète que deux ou trois disques par an, mais relativement peu pour cet objet de grand luxe, avec livret superbe et photos d'époque en noir et blanc, imprimées comme ça ne se fait plus, même dans les livres de grands photographes. En tout, pas moins de sept CD, remplis jusqu'à la moelle d'un merveilleux piano-jazz «de chambre», intime et chaleureux, qui n'avait jamais été exhumé depuis cinquante ans. Un florilège signé Teddy Wilson, Art Tatum, Ahmad Jamal, Erroll Garner et une poignée d'autres pianistes moins connus: Eddie Heywood, Jess Stacy, Joe Bushkin, Joe Sullivan, Max Miller...
Collectionnite. On s'est tellement habitué aux rééditions, de plus en plus kitsch ou luxueuses, de toutes sortes de musiques, de Dalida à Arthur Rubinstein, en passant par Presley, Sinatra, Hank Williams ou les Beatles, que cette prééminence du back catalogue des grandes maisons de disques n'étonne plus personne (coffrets collectors, opérations de Noël...). On sait bien que les grands labels font aujourd'hui l'essentiel de leurs bénéfices en «repackageant» réguliè