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Libération
Critique

Les minots des Collines font trembler La Bastide

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Sur fond de ska, la réussite d'un petit festival provençal.
publié le 29 août 2000 à 3h46

La Bastide (Var) envoyée spéciale

Le rythme pompe, les cuivres étincellent, la poussière monte sous les pieds des danseurs. Vu de la pinède au-dessus, le terrain de foot de La Bastide, en haut des gorges du Verdon, a l'air de flamber dans la nuit avec sa foule qui «boulègue» et ses nuées rougeâtres dans la lumière des projecteurs. Rien de mieux que le ska et son énergie joyeuse pour clôturer cette deuxième édition du festival des Collines, petite manifestation itinérante du Haut-Var. Le style jamaïcain des années 60 est en pleine explosion, et les jeunes organisateurs (de 23 à 26 ans) n'ont pas vraiment eu le choix: tout le monde, ici, concocte sa mouture de ska-rock, de ska-punk ou même de ska-musette. Sous le rebord de son petit chapeau, Natty, leader des Top Cats (1), groupe londonien et tête d'affiche vendredi, a l'oeil qui brille : «C'est une musique universelle! Dedans, il y a de tout: tambours africains, jazz, soul, R&B, fanfares, et même calypso et musique latine. Si si! Ecoute Don Drummond (il fredonne): même lui, il jouait cubain!»

Idées psychédéliques. Le fait est que le ska fédère tous les groupes: les Grosses Papilles, nom et répertoire un peu beauf mais rythmiques superbes, avec notamment un joueur de contrebassine à ébouriffer Lloyd Brevette (contrebasse des Skatalites); Ultima Sativa, groupe de la région (Reillane) débordant d'idées psychédéliques, avec un travail de voix étonnant... Le point faible de tous reste cependant les textes : mots tassés sur le binair