Au regard d'autres expositions aux thèmes bateau, trop vagues ou ressassés, Un siècle d'arpenteurs, les figures de la marche fait preuve d'une certaine originalité. Et de pertinence, comme en témoigne le nombre d'artistes et d'oeuvres qui ont abordé le sujet, ne serait-ce qu'au XXe siècle. En conséquence et compte tenu de la petite taille du musée d'Antibes, les commissaires, Maurice Fréchuret et Thierry Davila, ont décidé de couper l'exposition en deux volets l'un allant de Rodin à Giacometti et l'autre (qui sera présenté du 4 novembre au 14 janvier) de Warhol à Nauman. Ce qui fait qu'en dépit de la qualité de cette première partie, on reste forcément sur sa faim.
L'exposition démarre avec une Etude de pied (vers 1909), une sculpture en bronze à la cire perdue d'Henri Matisse évoquant un pied sur la pointe, dans la position d'un homme qui marche. Tels un fragment et une préfiguration, évidemment, à l'Homme qui marche 1 d'Alberto Giacometti, qui se dresse un peu plus loin comme figure attendue et emblématique de la manifestation et, de façon plus générale, comme motif philosophique, existentiel et image même de la condition humaine. Une image qu'on retrouve également dans la plupart des oeuvres ici rassemblées, tant il est clair qu'elles prennent toutes cette «figure de la marche» comme prétexte pour peindre (ou sculpter) l'homme, le temps, le mouvement. L'homme ou la femme d'ailleurs, même si celle-ci est moins présente; car, c'est bien connu, dans l'histoire de l'art c'es