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Libération

«Mousson d'été», le choc des mots

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Le laboratoire d'écritures théâtrales lorrain dissertait sur la violence.
publié le 1er septembre 2000 à 3h54

Pont-à-Mousson

envoyé spécial

Pour sa sixième édition, qui s'est achevée lundi, la Mousson d'été (1) s'était fait violence. Ce laboratoire d'écritures théâtrales, sis dans l'abbaye bénédictine des Prémontrés à Pont-à-Mousson (en Lorraine), suscité et animé par Michel Didym, avait pris ce thème et sa représentation comme clé de voûte de cette manifestation de cinq jours, au travers d'inédits d'auteurs essentiellement nordiques.

Sous formes de mises en scène, en espace, lectures, séminaires, débats et autres formes plus informelles, les participants (essentiellement des professionnels, auteurs, acteurs, mais aussi stagiaires et public local) ont disserté sur un sujet finalement moins tarte à la crème que son énoncé.

Confession publique. L'Epreuve du feu du Suédois Magnus Dalhström, confession publique dirigée par un enquêteur indistinct (Alain Fromager), égrène en sept personnages les péchés capitaux, vol, meurtre, infanticide, etc. Rien n'est montré mais tout est dit.

Extrait du discours du père incestueux, ici porté par le comédien Gilles David: «J'étais dans la salle de bains avec la gamine comme ça m'était déjà arrivé je ne sais combien de fois. Je la lavais, je lui essuyais le derrière, elle avait fait dans ses couches. Je l'essuyais avec les doigts, comme ça, et puis c'est arrivé malgré moi. Ça m'a fait de l'effet. Ça m'a pris comme ça, tout d'un coup, alors que ça ne m'était jamais arrivé jusque-là. Je me suis mis à bander. Je touchais le cul de la gamine et j'ai senti que ç