Cirés, bottes et pulls de rigueur ce week-end à «Entre cour et jardins», premier festival de spectacles en jardin de Barbirey, bourg charmant d'à peine 250 âmes niché au creux de la verte vallée de l'Ouche, à 25 kilomètres au nord de Dijon (Libération du 31 juillet). Surtout si l'on veut prendre le temps, avant la nuit humide, d'arpenter les replis gentiment vallonnés du parc. Il faut passer la sobre cour fermée de bâtiments anciens et mettre un pied au potager richement planté pour prendre toute la mesure du domaine. Plus de 7 hectares de prairies, d'étangs, d'arbres centenaires et de verger, entre bosquets et clairières, cernés par une forêt de contes, sombre et touffue, où se cachent les falaises d'une ancienne carrière de calcaire. Un splendide décor arraché à un demi-siècle de friches en dix ans d'un travail acharné.
Règle particulière. Autour du propriétaire, Roland Garaudet, médecin au tempérament de mécène et à la passion jardinière, s'active un bataillon d'amoureux du site: une paysagiste inspirée, Laurence Vanpoulle, les associations Acer, Grand Public (qui suscite depuis cinq ans des oeuvres de plasticiens in situ) et Entre cour et jardins, à l'initiative de l'actuel festival de spectacles vivants (musique, danse, théâtre, performance). A cadre insolite, règle particulière: les créations (ou recréation, dans le cas d'A bras le corps, proposé par les danseurs Boris Charmatz et Dimitri Chamblas) doivent être conçues avec et pour le jardin. Ainsi les P'tites Maisons,