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Libération
Interview

«Visa» et avis contraires

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12e festival de photo-journalisme à Perpignan alors que le secteur s'agite.
publié le 2 septembre 2000 à 3h57

La douzième édition de «Visa pour l'image», festival consacré au photojournalisme, s'ouvre à Perpignan aujourd'hui, dans un climat professionnel tendu. Les photographes sont inquiets des renégociations de contrats que leur imposent les agences et les groupes de presse à l'heure de l'Internet. Tandis que les restructurations ébranlent la branche, soumise à la mainmise progressive des deux géants américains de l'image, Getty et Corbis (propriété de Bill Gates).

Après le rachat par Hachette, en novembre dernier, de l'agence Gamma et peut-être bientôt de Rapho, on guette l'évolution de Sipa, la dernière des «grandes» agences indépendantes françaises. Rachetée, elle, au printemps 1999, Sygma, devenue Corbis-Sygma, réintègre cette année les rangs des sponsors de Visa pour l'image. Avec, à sa tête, depuis le 10 avril, un nouveau directeur général pour l'Europe : François Hebel, 42 ans, transfuge de Magnum, qu'il a dirigée pendant douze ans, au sortir d'un passage très remarqué, de 1985 à 1986, à la tête des Rencontres internationales de la photographie d'Arles (où il fit découvrir Martin Parr, Nan Golding, Bruce Gilden, etc.).

Pour réussir la transition qui le mène de l'univers auteuriste de Magnum, (coopérative fondée par Cartier- Bresson et Capa), à Corbis, Hebel dispose d'une expérience des grandes entreprises entamée jadis à la Fnac, où il débuta en s'occupant des expositions. Efficace, charmeur, diplomate, il aura bien besoin de ces atouts pour surmonter la crise de confiance qu