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Libération
Critique

Buscemi, humain au mitard

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Autour d'une amitié en prison, deuxième réalisation de l'acteur américain.
publié le 4 septembre 2000 à 3h58

Deauville envoyé spécial

Une tradition cinématographique aux origines inexpliquées a fait du mois de septembre celui des embouteillages festivaliers. Ces jours-ci, l'alignement est à son comble, avec les festivals de Venise, Toronto et Deauville, qui, chacun dans leur catégorie et selon le pôle qui leur est propre, jouent un rôle de boussole dans le programme des sorties des six prochains mois. A Venise: les éclats d'une compétition prestigieuse pour un lion d'or, dont la renommée cinéphile a longtemps supplanté la palme cannoise. A Toronto: un grand carrefour commercial nord-américain, où l'Europe comme Hollywood viennent tester avec soin des films de tout calibre. A Deauville, enfin, la mise en scène spécialisée de l'une des plus écrasantes mythologies contemporaines: le cinéma américain «dans toute sa diversité», comme le rappelaient les fondateurs Chouchan et Halimi au moment de découper le ruban. Il va de soi que cette diversité est théorique, tout programme étant une sélection, par laquelle on choisit aussi d'omettre certains films. Il est vrai cependant que le spectre des films présentés ici s'élargit chaque année, même si on a beaucoup plus de chances de croiser cette fameuse diversité parmi les films en compétition (qui commence ce soir), plutôt que durant les deux week-ends d'avant-premières et promos en tout genre dans lesquels elle s'enchâsse.

Expansion médiatique. Car ici, du moins, les choses sont claires: au Festival de Deauville, la compétition est secondaire.