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Libération

Bataille de cartes cinés à Nantes

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Gaumont et Pathé s'alignent sur l'offre UGC: 98 francs par mois.
publié le 5 septembre 2000 à 4h00

Nantes correspondance

Dans la seule ville de province à vivre un choc frontal entre les trois grands réseaux, UGC, Pathé (actionnaire principal de Libération) et Gaumont, il aura fallu moins d'un mois pour que la concurrence s'aligne sur la formule de ciné à gogo pour 98 francs par mois, lancée au niveau national par UGC (voir Libération d'hier). Situation unique en France.

Les salles rivales ont «fait un parfait copié-collé», note Sandrine Van den Broeck, à la tête de l'UGC Ciné Cité de Saint-Herblain (Loire-Atlantique), en immédiate périphérie nantaise. L'engagement courant sur un an, ce forfait à 98 francs coûte en réalité 1 176 francs, sans compter les 200 francs d'ouverture de dossier offerts jusqu'à fin septembre chez Gaumont et Pathé, UGC ayant prolongé ce cadeau jusqu'à fin décembre.

Tarifs agressifs. Dans la ville qui sert de laboratoire national et a inventé des formules tarifaires agressives, comme la place de cinéma à 10 francs, lancée par une salle UGC du centre-ville avec un franc succès depuis janvier 1997, les résultats locaux sont suivis de près par les majors.

Le profil des premiers abonnés nantais semble très diversifié. «La carte a manifestement séduit largement. Outre les habitués et les cinéphiles, j'ai des couples jeunes ou la quarantaine passée, des retraités», précise Sandrine Van den Broeck, qui reconnaît que la généralisation de la carte à Nantes «casse un peu son attractivité». Mais le public étudiant, qui n'est pas encore rentré, n'a pas pu montrer s