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Libération
Critique

Dandys on the rock

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Les efficaces pasticheurs de Portland en concert parisien.
publié le 11 septembre 2000 à 4h10

Concert (complet) demain, à 19h30, au Trabendo, 211, avenue Jean-Jaurès, Paris XIXe.

Une vénérable institution de la presse rock française titrait récemment: «Les Dandy Warhols: le groupe que nous attendions tous.» Sans aller jusque-là, il faut admettre que ce gang de poseurs psychédéliques est responsable de ce qu'on a entendu de plus sexy ces derniers temps dans le genre guitare et blue-jeans. «Le dernier grand disque de rock classique», comme ils disent.

«Bande de branleurs». Remarqués il y a trois ans avec le minitube Not If You Were the Last Junkie on Earth, Courtney Taylor-Taylor, 29 ans, leader à la petite gueule froissée, et ses dandys débarquent de Portland, sur la côte ouest des Etats-Unis. Une ville blanche en pleine croissance, «envahie par les yuppies et leur fric». On aura compris que nos traîne-savates n'aiment pas les «petits-bourgeois branchés» qui «réhabilitent» leur cité. «Nous sommes venus de banlieue quand il n'y avait que des pouilleux qui habitaient ici.» A l'époque de cette «bohème urbaine», célébrée dans leur dernier album, les mirliflores se font la main dans les clubs underground du centre-ville décadent. Une scène où cohabite toute «une bande de branleurs, peintres, musiciens ou réalisateurs». «Une vraie petite "Factory". D'ailleurs, on se retrouvait totalement dans le truc de Warhol, et, comme Pete (Holmstöm, le guitariste) utilisait le mot "dandy" à tout bout de champ, on n'a pas cherché notre nom longtemps.»

Mais avant de se décider, il y a six an