Lyon envoyé spécial
Charlélie Couture était bien seul ce lundi à l'Institut Lumière de Lyon. Il était l'unique artiste multimédia invité du colloque «Industries culturelles européennes dans un environnement numérique». Sur deux jours, en rang serré, patrons de télévisions européennes, producteurs et distributeurs de cinéma et de musique, représentants des éditeurs de livres, libraires et bibliothéquaires ont débattu de leur avenir dans le monde virtuel. Pressée par le calendrier européen, où la présidence française prendra fin le 31 décembre, la ministre de la Culture et de la Communication, Catherine Tasca, semblait vouloir avancer très vite sur le sujet pour imposer ses vues aux autres membres de l'Union. «Il y a moins de cinq ans, des mots comme "MP3", "téléchargement" ou "Web TV" n'avaient pas grand sens pour les milieux culturels. Aujourd'hui, ces mots, derrière lesquels se cachent des technologies, sont devenus des réalités quotidiennes», a averti d'emblée la ministre dans un discours où elle s'est engagée clairement comme porte-parole du milieu traditionnel des producteurs de biens culturels «les industries de contenu peuvent tirer profit de ces débouchés (Internet et autres) multiples».
Sur la trentaine d'intervenants répartis dans trois ateliers, la rue de Valois n'avait convié que quatre représentants des entreprises productrices ou distributrices de produits culturels uniquement sur Internet (Amazon, Vitaminic, Boxman et FranceMP3).
Vide législatif. Mais, pour fair