Coup de théâtre: alors que les journalistes avaient été convoqués par Marin Karmitz, c'est Nicolas Seydoux, PDG de Gaumont, qui présidait hier la conférence de presse. Cinq mois après le lancement (le 29 mars) de la carte «UGC Illimité», MK2 et le circuit à la Marguerite entonnaient de concert la réponse du berger à la bergère. Avec le concours d'un troisième larron, Jean Henoshberg, exploitant du Saint-Germain-des-Prés et du Racine Odéon, au quartier Latin.
Leur riposte s'appellera «le Pass»: une carte calquée sur le modèle UGC, qui sera proposée aux spectateurs d'Ile-de-France à partir du 27 septembre. Elle donnera un accès total à leurs cinémas, à toutes les séances, pour un prélèvement forfaitaire de 98 francs par mois (même formule qu'UGC Illimité), moyennant la souscription d'un abonnement de six mois (contre un an chez UGC).
Offre considérable. L'éventail des salles et de l'offre de films ainsi déployé, pour le coup, prend une envergure qui va faire réfléchir les cinéphiles: 24 cinémas répartis dans douze arrondissements parisiens (auxquels il faut ajouter, en périphérie, les Gaumont Disney Village, Saint-Quentin et Saint-Denis), qui «couvrent» 71 % de l'ensemble des films exploités dans la capitale... Soit, par rapport à la carte UGC, «un plus de 15 % quant au nombre d'écrans et d'un tiers quant aux films». Producteurs et distributeurs, eux, toucheront sur chaque entrée du Pass une rémunération au moins «aussi avantageuse que dans l'autre circuit (UGC, ndlr)», calculée