On n'est pas des sauvages!
d'Aline Ahond, Pero et Ravi, Marie-Christine Perrodin, Philippe Jullien, Guillaume Casset, Lolo Zaza. 40 min.
Petit programme de six courts-métrages, d'une durée de trois à treize minutes, On n'est pas des sauvages! propose en lever de rideau, Carnavallée d'Aline Ahond, une pimpante parade en papiers peints, suivie d'une brève pirouette d'un drôle de zèbre (Zob de Moor de Pero et Ravi) caracolant des quatre fers sur le thème du vilain petit canard caréné canasson. La vache folle «qui voulait sauter par-dessus l'église», de Guillaume Casset, surenchérit, plus pour le pis que pour le meilleur, dans une ferme modèle irriguée par des circuits informatiques bricolés pour accroître la production laitière et la ponte des poules. Au chapitre bipède, dans Dernière invention de Laurent Berthollier, un vrai bonhomme qui se conduit comme un coq en pâte dans son appart est bientôt bousculé par son mobilier en rébellion, télé en tête.
Est-ce pour conjurer les derniers scores de l'animation française, distancés par les produits américains, voire par la Pokémon-mania, que le bestiaire de Marie-Christine Perrodin (Bob le cabot, Léon le caméléon volubile et un lapin véloce) proclame à l'unisson : «Nous ne sommes pas des sauvages!» au bout du fil? Ne coupez pas, ne serait-ce que pour un tendre Tintin «tempestaire» et gardien de phare, le Cyclope de la mer (constellé de lauriers) de Philippe Jullien.
Ce bouquet de rentrée bariolé et multitechnique (pixelisation, pâte à mo