Menu
Libération

Cartes cinéma: Tasca calme le jeu

Article réservé aux abonnés
La ministre promet un encadrement législatif des «pass» illimités.
publié le 29 septembre 2000 à 4h53

Descendant d'avion dans l'après-midi, en pleine grève des trains, Catherine Tasca est arrivée hier au Congrès des cinémas français, à Poitiers, comme Johnny Hallyday au Stade de France. Ou presque. En vedette peut-être pas aussi populaire mais attendue par un auditoire effervescent, qui, à défaut de casser les fauteuils du Futuroscope (les exploitants sont des notables), s'était échauffé, pendant toute la matinée, à rompre des lances sur le problème des «cartes d'abonnement illimité».

Sujet brûlant bien entendu, sur lequel on réclamait la copie de la ministre, mais dont les dirigeants de la FNCF (Fédération nationale des cinémas français) avaient cru à tort, en cette journée de clôture, pouvoir lui réserver l'exclusivité. En deux jours de débats sur le «séisme» provoqué, en mars, par l'introduction de la carte UGC, les condamnations anti-«cartes et pass» s'étaient amoncelées dans tous les rangs, y compris au sein du syndicat de la grande exploitation, pourtant dominé par les circuits.

Révolte. Les représentants des salles françaises n'ont pas admis que le texte final du Congrès, présenté en matinée à leur assemblée générale, fasse diplomatiquement l'impasse sur cette pomme de discorde, violemment recrachée par ses troupes. Contestation, explications, interruption de séance. Bravant seul les mises en cause quasi consensuelles de ses opposants, Guy Verrecchia, le PDG de l'UGC, fit, depuis la salle, un usage intensif (plus abusif que diplomate) du micro pour défendre ses bonnes i