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Libération
Critique

Ripstein bisse à Saint-Sébastien

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Un festival de petite tenue où «Paria», de Nicolas Klotz, surnage.
publié le 4 octobre 2000 à 5h02

Saint-Sébastien envoyé spécial

Arturo Ripstein est venu, il a été vu, il a vaincu. C'est la Perdición de los hombres, son deuxième long métrage de l'année 2000 (il a déjà réalisé Asi es la vida montré en mai à Cannes), qui a reçu la concha d'oro, récompense suprême du 48e Festival de Saint-Sébastien. En fait, si ce trophée a été attribué au cinéaste mexicain le plus célèbre du moment, ce n'est pas tant pour la qualité de son film que pour donner du lustre à une compétition qui en a singulièrement manqué.

La Perdición de los hombres, tourné en vidéo, est même un film un peu ennuyeux. En cinq tableaux très dialogués, Ripstein et Paz Alicia Garciadiego, sa scénariste et épouse, y racontent l'assassinat à coups de pierre d'un pauvre campagnard, les sentiments aigres de ses meurtriers, l'exposition du cadavre au commissariat local, les querelles des deux femmes du défunt, l'officielle et la clandestine, et enfin comment l'envie de tuer a submergé deux types cinglés de base-ball. Il faut aussi avouer que ce petit morceau d'humour noir souffre d'une mise en scène asthmatique. En noir et blanc haute définition, certaines scènes en intérieur font plus penser aux dramatiques télé étriquées du début des années 60 qu'à l'ampleur de Principio y fin, autre film de Ripstein qui avait gagné ici même une concha d'oro (méritée celle-là) en 1993.

Déception. Mais, après tout, le Ripstein n'était qu'une déception de plus dans la sélection officielle. On attendait, par exemple, beaucoup de Kathryn B