Steve Earle and the Dukes
Dimanche à 20 h 30 au Trabendo,
211, avenue de la Villette, Paris XIXe. Tél. 01 49 25 89 99. 132 F.
A l'époque de Guitar Town, déjà, Steve Earle, «chanteur hillbilly des années 80» comme il aimait à se présenter, détonnait. Plus proche, côté apparence, de Zodiac Mindwarp que de Porter Wagoner, il ne correspondait guère à l'idée que l'on peut se faire d'un country boy traditionnel. «Il a surtout le genre à se trimballer avec un rasoir dans sa poche revolver», ironisait même son coproducteur du moment. Tony Brown exagérait à peine. Quelques années plus tôt, quand Steve Earle louait un mobile home à la périphérie de Wimberley, Texas, il reconnaissait posséder une soixantaine de revolvers : «J'étais membre de la National Rifle Association et mon principal hobby consistait à collectionner les flingues avec lesquels je dégommais les boîtes de bière que j'avais vidées.»
Désintoxiqué, dépouillé de son arsenal, Steve Earle ne collectionne plus désormais que les guitares (il en possède une trentaine). C'est pourtant à son amour immodéré des armes (et à la lecture de Gore Vidal) qu'il attribue la genèse de son tube, The Devil's Right Hand, repris par Waylon Jennings sur Will the Wolf Survive ? Un hommage naturel de la part de l'ancien sideman miraculé de Buddy Holly qui a immédiatement vu en Steve Earle une recrue idéale pour sa horde de «hors-la-loi» texans. Conséquence : la présence d'un Nowhere Road, interprété bonus par Steve Earle, justement, sur la réédition