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Libération
Critique

Bebel Gilberto, la bossa en héritage

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publié le 9 octobre 2000 à 5h11

Bebel Gilberto

Ce soir à 20 h au Bataclan, Paris XIe;

tél.: 01 43 14 35 35.

Première partie: Vitto

Samedi 14 au festival Nancy Jazz Pulsations.

Bebel Gilberto n'avait pas 10 ans qu'elle chantait déjà avec ses célèbres parents (João Gilberto et la chanteuse Miucha, soeur de Chico Buarque), sur scène et sur disque. Mais elle a attendu d'en avoir 33 pour publier son premier album, après d'innombrables collaborations sur les productions des autres. C'est sans doute cette longue maturation qui fait de Tanto Tempo une des réussites de l'année, où l'emploi de l'électronique ne heurte jamais la sensibilité bossa nova qui se dégage des chansons, un ensemble parfaitement cohérent malgré la diversité des musiciens et des producteurs impliqués (Smoke City, Amon Tobin, Thievery Corporation, Suba, Carlinhos Brown...).

«Mon enfance à Rio a baigné dans la musique, se souvient Bebel. Papa avait toujours la guitare à la main, et voir à la maison Chico Buarque ou Tom Jobim, les écouter et chanter avec eux était pour moi une chose presque banale.» A 7 ans, elle fait ses premiers pas en studio, «sur un disque de Miucha et Jobim. Je chantais Calice, une chanson de Chico et Gilberto Gil. Ma petite voix innocente chantant ce texte très dur sur la dictature faisait un effet brutal». A 13 ans, elle chante Chega de Saudade avec papa pour un show de TV Globo.

«Besoin d'anonymat». Bien avant sa majorité, Bebel Gilberto est donc une petite célébrité. «En 1986, j'ai fait mon premier enregistrement, un quatre tit