Woyzeck de Georg Büchner, m.s. de Thierry Roisin, jusqu'au 31 octobre, au Théâtre de la cité internationale, du lun au sam à 20 h, jeu à 19 h, dim à 17 h. tél.: 01 43 13 50 50.
Campagne dégagée, Woyzeck-Büchner m.s. d'Antoine Caubet, jusqu'au 17 octobre à 20 h 30, dim à 17 h, au Théâtre de l'Echangeur, Bagnolet. Tél.: 01 43 62 71 20.
Sur la scène parisienne du Théâtre de la cité internationale, la petite troupe débarque en fanfare dans le dos des spectateurs, emmenée par un forain en veste et chapeau d'amiral qui bat la mesure à gros coups de cymbales. Tête haute et corps droit, il passe en revue les personnages de la pièce de Büchner, avec maints égards pour le capitaine et des gestes brusques pour celui qu'on devine être Woyzeck lorsque, le premier, il se penche pour saluer. «Woyzeck» est le seul mot que le forain prononce, d'un ton vif comme un couperet. Pour le reste, tout est dans ses mains élastiques, ses doigts qui virevoltent, son visage changeant. Le jeune Laurent Valo est sourd-muet. Comme Simon Attia, qui campe un Woyzeck plein d'humanité, comme Isabelle Voizeux (dont c'est le premier rôle), qui offre à Marie sa grâce déterminée, et la plupart des acteurs impliqués dans ce nouveau projet du metteur en scène Thierry Roisin avec l'International visual theater, troupe professionnelle d'acteurs sourds pour laquelle il avait déjà créé Antigone de Sophocle.
A cour, l'homme orchestre (François Marillier) habille de notes percussives leur expression silencieuse. Au centre, u