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Libération

Une vague de fraîcheur

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Couleurs plus douces et lignes moins abruptes contribuent à une silhouette apaisée, voire pimpante.
publié le 16 octobre 2000 à 5h25

Un vent de fraîcheur souffle sur les collections, pétasses disco et bourgeoises frigides cèdent la place à des jeunes filles pleines de tempérament, l'agressivité n'est plus au programme de l'été 2001. Les bariolages stridents s'estompent au profit de total-looks rose, chair, noir et blanc. L'arrogance du luxe tend à disparaître en faveur d'une mode plus romantique, qui invite à la rêverie.

Plus années 50 que 80

Ainsi, les héroïnes bucoliques de Bernhard Wuillhlem, vêtues de jupons semés de scènes pastorales naïves, incitent à prendre des vacances en Bavière. Symptomatique d'une séduction nouvelle, la lingerie sens dessus dessous de Kostas Murkudis (culotte glissée sur minijupe et soutien-gorge en bustier), suggère un strip-tease pudique. Les robes transparentes enfilées sur de la lingerie imprimée cinétique, c'est aussi le parti pris de Junya Watanabe et de Zucca. L'électro-pop des années 80 reste en mémoire; ici et là, résonnent encore des détails choc pour punkettes d'opérette, mais, plus que dans le vêtement, c'est dans le décorum ­ col cagoule glissé sous casquette militaire chez Gaspard Yurkievich, déchirures trash chez Christian Lacroix ­ que s'attardent les derniers relents eigthies.

A vrai dire, la silhouette serait plutôt 50. De Chloé à Givenchy en passant par Chanel, c'est au rythme pétillant des fifties que virevoltent les robes baby doll sous les blousons teddy. La mode des maroquiniers semble quelque peu trouver ses limites. Moins de sacs sur le défilé Louis Vuitt