Le Printemps de Cahors, festival des arts visuels enraciné dans le Lot depuis sa création en 1990, aura-t-il une onzième édition? Non, d'après sa fondatrice, Marie-Thérèse Perrin, qui, «découragée» par les difficultés pour trouver une solution à son remplacement à la direction de ce festival (Libération du 27/6), a annoncé par lettre aux 300 bénévoles de l'association cadurcienne qu'elle arrêtait «officiellement le Printemps de Cahors, puisque le maire était si peu concerné. Bernard Charles ne s'est pas manifesté depuis cet été, où nous devions envisager l'avenir du Printemps avec un responsable qui serait rémunéré. Toutes les institutions, la région, la Direction régionale des affaires culturelles, etc., étaient là à la réunion, début juillet, sauf lui. Depuis, aucune nouvelle».
Réagissant vivement à ce qu'il appelle «une situation ubuesque», le député-maire de Cahors, très «déçu humainement», dit ne rien comprendre: «Nous sommes dans l'irrationnel! J'ai dit à Mme Perrin, et je l'ai annoncé officiellement fin juin, oui, nous nous engageons à prendre en charge la rémunération du futur directeur du Printemps, soit une somme de 400 000 francs. Nous l'avons même confirmé par lettre, en septembre. Nous avons répondu à 100% à nos engagements dans un département rural et une ville de 20 000 habitants où la population n'adhère pas complètement à ce festival d'art moderne. Alors, je pose la question, est-ce un nouveau caprice, un coup politique ou médiatique?» Hasard ou coïncidence,