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Libération
Critique

Le drame aux Camelias.

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Adapté au ras des marguerites, le roman de Dumas fils donne à voir une Isabelle Adjani trop prévisible.
publié le 26 octobre 2000 à 5h47

La Dame aux camélias

D'après le roman d'Alexandre Dumas fils, mise en scène d'Alfredo Arias au théâtre Marigny-Robert Hossein, carré Marigny, Paris VIIIe.

Loc.: 01 53 96 70 00.

Tiré de son roman publié en 1848, La Dame aux camélias est un drame bourgeois en cinq actes écrit par Alexandre Dumas fils. Marguerite Gautier, hétaïre en vogue, est courtisée, entre (beaucoup d') autres, par Armand Duval, étudiant en droit d'origine normande. Le père du jeune homme suit cette idylle d'un mauvais oeil et fait pression sur la demi-mondaine pour lui faire lâcher prise. Le fils se fait facilement berner et s'enfuit. La belle, par ailleurs phtisique, en meurt et Armand revient endosser le rôle de l'amant inconsolable. Il y a des comparses et l'ensemble est traité en flash-back. Telle est, résumée, l'intrigue de ce drame.

La pièce. Le spectacle délaisse la pièce d'Alexandre Dumas fils pour lui préférer une adaptation de son roman signée René de Ceccatty. Ce dernier reconnaît avoir pris quelques libertés avec son modèle dans le souci louable de l'améliorer. «J'ai suivi, explique-t-il, les analyses de Dumas, mais je leur ai ajouté des propos qui m'appartiennent et que ma propre connaissance des relations amoureuses m'ont inspirés.»

Le résultat n'est peut-être pas à la hauteur de son ambition. Les dialogues sonnent creux et les réparties retombent comme un soufflé mal cuit. Il n'y a ni relance, ni ressort, ni intensité, de sorte que les protagonistes ont bien du mal à s'accorder. L'art dramatique