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Libération
Critique

Au bénéfice des Papas Fritas

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publié le 28 octobre 2000 à 5h53

Concert avec Flexa Lindo et White Hotel, lundi à 19h30 à la Boule noire, 120, bd de Rochechouart, Paris XVIIIe.

Tony Goddess, l'homme à tout faire des Papas Fritas, raconte que pour payer les factures, après les ventes ridicules de leurs premiers disques, il a été obligé d'accepter un travail d'homme de ménage dans des immeubles de bureaux. C'est même l'origine du titre qu'il a choisi pour le dernier album de son groupe épatant mais fauché : Buildings and Grounds (immeubles et entresols). Grandeur et décadence de la pop musique. Sauf que la grandeur, hormis les chroniques chaleureuses qui ont accueilli chacun de leurs trois albums, les Papas Fritas n'y ont pas encore vraiment goûté. Ce qui va peut-être enfin changer.

Enregistré à la maison par souci d'économie, Buildings and Grounds semble trouver son public. En France, en tout cas, il s'est déjà écoulé à 10 000 exemplaires. Un chiffre tout à fait honorable au regard des moyennes du rock indé et dix fois supérieur à ceux de leurs premiers efforts. Ce n'est que justice. Quand on entend des morceaux comme Way You Walk, qui fait maintenant l'objet d'un clip crayonné validé par M6, ou Far from an Answer, on se demande pourquoi ils n'auraient pas autant de succès que les Cardigans, par exemple. D'autant que ce trio du Massachusetts a sans doute plus de personnalité que ses homologues scandinaves.

Fraîcheur. Nés sur un campus au milieu des années 90, les Papas Fritas font preuve d'un sens inné des harmonies simples et des mélodies im