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Libération

L'émoi de la photo.

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En vingt ans, la biennale parisienne a accompagné la montée en puissance de la photo comme art.
publié le 28 octobre 2000 à 5h53

Mois de la photo 2000

69 expositions, des projections de films et des rencontres, jusqu'au 26 novembre, dans tout Paris. Rens.: 01 44 78 75 26, www.mep-fr.org/moisdelaphoto/fr. Et aussi à la Fnac Forum des Halles, du lundi au samedi de 10 heures à 19 h 15, ou au 01 40 41 80 80. www.fnac.com.

Catalogue, 372 pp., 195 francs.

«Maintenant, la photographie a un prix», dit Jean-Luc Monterosso, directeur de la Maison européenne de la photographie et directeur artistique du Mois de la photo, qui fête ses vingt ans. «Plus qu'un objet de curiosité, elle est enseignée, critiquée, commercialisée. Quel changement!». Lancée par la Ville de Paris en 1980, dans un paysage plutôt plat (rien n'existait vraiment, sauf les Rencontres d'Arles, nées en 1969), la première biennale parisienne accueillait environ 75 000 visiteurs, avec Bill Brandt dans le rôle de l'invité courtois. En 1998, lors de la dixième édition, plus de 500 000 spectateurs se pressaient pour découvrir une avalanche d'expositions, de l'Algérie saisie par Michael von Graffenried à La Villette, à Pierre Molinier rayonnant à la galerie 1900-2000. Cette année, cette «copropriété culturelle», selon Monterosso, s'étale une nouvelle fois dans tout Paris, des expositions (69 en tout, lire page 48), plus des animations et des projections dans des lieux de référence, parfois dans des endroits improbables non chauffés, l'ensemble devenant, le temps d'un court automne, la vitrine réflexive et narcissique du petit monde photographique.

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