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Vente à tiroirs chez Christie's

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Dispersion à New York de la remarquable collection d'un amateur iranien.
publié le 30 octobre 2000 à 5h57
(mis à jour le 30 octobre 2000 à 5h57)

L'une des plus belles collections parisiennes de mobilier du XVIIIe siècle, formée par un Iranien fortuné, Djahanguir Rihai, a quitté la France pour New York, où elle sera dispersée jeudi aux enchères chez Christie's. L'antiquaire britannique John Partridge n'hésite pas à la comparer à des ensembles aussi prestigieux que ceux de Stavros Niarchos ou de Paul Getty.

Installé à Paris depuis plusieurs décennies, Djahanguir Rihai est le type même du collectionneur passionné au point d'en devenir compulsif. Doté d'un grand goût, il ne se laissait guère effrayer par le prix, si bien qu'il a fini par collectionner non seulement les meubles, mais aussi les difficultés de paiement auprès des marchands.

Cygnes. C'est d'ailleurs l'impossibilité de régler l'un de ses achats, un tapis de la Savonnerie qui lui a été adjugé près d'1,5 million de francs en 1994 à Londres, qui a déclenché cette vente. Christie's a en effet proposé de lui racheter l'ensemble de sa collection, effaçant du même coup certaines de ses autres dettes. La collection est donc mise aux enchères comme propriété de la compagnie. Aidée d'un expert brillant, Patrick Leperlier, Christie's a réussi à retracer un historique plausible de plusieurs objets remontant à des châteaux royaux, comme cette paire de cygnes commandée par la Pompadour pour sa salle de bains à l'hôtel d'Evreux (plus connu aujourd'hui sous le nom de palais de l'Elysée).

Parmi les objets les plus émouvants de cette vente figurent un pot-pourri Louis XV en porce