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Libération

«Fail Safe», frisson de guerre froide

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publié le 2 novembre 2000 à 6h06

Festival Tout écran A Genève jusqu'au 5 novembre.

Pour la sixième année, le festival genevois Tout écran entend faire la démonstration que la télévision est capable de produire des fictions de qualité qui répondent aux exigences de passionnés de cinéma. Résultat: sept jours de projections, une quarantaine de téléfilms et de séries, une sélection internationale de courts métrages et une poignée d'avant-premières réservées au grand écran. L'année dernière, le jury avait couronné Beau Travail de Claire Denis, coproduit par Arte, qui l'avait diffusé avant sa sortie en salles, et History of the Cinema in Popielawy de Jan Jakub Kolski.

C'est avec l'un des téléfilms les plus attendus, Fail Safe, un inédit signé Stephen Frears, interprété et produit par George Clooney, que le festival a ouvert le feu. Aussi bien sur la forme que sur le scénario, le cinéaste britannique surprend: il utilise le modèle des dramatiques télé des années 50 et 60 pour plonger le spectateur au temps de la guerre froide et de l'équilibre de la terreur.

Système paranoïaque. Recourant au noir et blanc, dix-huit caméras réparties dans quatre studios ont filmé en direct, comme aux temps héroïques de la télévision, l'histoire d'un bombardier chargé de bombes nucléaires de plusieurs mégatonnes qui fonce sur Moscou, à la suite d'une défaillance informatique. Le président des Etats-Unis (Richard Dreyfuss) tente d'éviter l'holocauste thermonucléaire. Il ordonne au pilote d'annuler sa mission. Mais le système, paranoïaqu