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Libération
Critique

Bona, parti sur une bonne basse

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publié le 7 novembre 2000 à 6h16

Richard Bona

Ce soir à 21 h au festival de jazz Magic Mirrors de Tourcoing,

tél.: 03 20 28 96 99; demain à 20 h

à la Cigale, 20, bd de Rochechouart, 75018 Paris; tél.: 01 49 25 89 99, et vendredi à Montpellier, Rockstore.

CD: «Scenes From My Life» (Columbia/Sony).

Directeur musical de Harry Belafonte, musicien de Paul Simon, (feu) Tito Puente, Chaka Khan, Harry Connick Jr., Salif Keita, Joe Zawinul, Eddie Palmieri, Manu Dibango, Chucho Valdès, Mike Stern, Billy Cobham, Joni Mitchell... Richard Bona est «l'un des meilleurs bassistes de la planète», disent les amateurs de ce Camerounais de 32 ans seulement. Déçu par son séjour parisien, Bona a choisi le pays culte de la libre entreprise, les Etats-Unis, qui ont fait de lui le premier Africain à y être signé par une major pour son premier disque. Adoubé par le jazzman Brandford Marsalis, le bassiste surdoué a ainsi réalisé, l'année dernière, son album Scenes From My Life, où, surprise, il n'y a pratiquement pas une ligne de basse mais beaucoup de piano sur des ballades jazz-rock teintées de rythmes africains et de quelques essais latino. Le résultat est une musique bien polie, où les fêlures de l'âme sont traduites par un savoir-faire frôlant le consensualisme suspect.

Carte de séjour. «Je vis à New York et cela influence ma musique», dit Richard Bona, parti fin 1995 outre-Atlantique, ulcéré par une administration française qui refusait de lui renouveler sa carte de séjour parce qu'il y aurait 1 604 bassistes français au chômage! Il