Quel bilan peut-on tirer, huit jours après la fermeture des portes (de Versailles) de la vingt-septième Foire internationale d'art contemporain (Fiac)? D'abord, le chiffre des visiteurs: il avoisine les 85 000, soit un peu moins que pour l'édition précédente. Mais, cette année, c'est la «petite particularité» de la Fiac qui est au centre des interrogations. Car, si tout le monde au vernissage semblait séduit par sa formule exceptionnelle (obliger chaque stand à n'être consacré qu'à un seul artiste), on peut se demander si cette formule a été payante.
Selon Corpor'art, l'organisme de communication de la foire, «la Fiac 2000 a procuré au grand public une approche claire et lisible des expositions, tandis que les amateurs d'art appréciaient de pouvoir prendre la mesure de chaque oeuvre individuellement. C'est ainsi que [...] la Fiac 2000 fut l'occasion d'acquérir des oeuvres du "premier marché", la moitié des artistes ayant choisi d'y dévoiler leurs nouvelles oeuvres ou de réaliser des installations spécialement pour la manifestation».
Inégalités. Yvon Lambert, président du Cofiac (le comité de sélection qui, sur 500 candidatures, avait choisi les 197 galeries exposantes) et par ailleurs initiateur de cette nouvelle formule avec Véronique Jaeger, la commissaire générale de la Fiac, s'estime «absolument ravi. La Fiac a fait la différence avec les éditions précédentes où, une semaine avant, chaque marchand se demandait ce qu'il allait mettre dans son stand. Cette fois, l'exposition