Menu
Libération
Critique

L'ère DVD vivifie Truffaut

Article réservé aux abonnés
Restaurés, commentés, enrichis, cinq de ses films inaugurent la collection MK2.
publié le 8 novembre 2000 à 6h17

François Truffaut avait vu sa vie de cinéphile «bouleversée» par la vidéo, qui lui offrait une connaissance «beaucoup plus intime des films». Le réalisateur des Quatre Cents Coups est mort bien avant l'émergence du DVD, mais il se serait sans doute montré tout aussi «fanatique» du successeur (et probable fossoyeur) de la cassette VHS. La relation très personnelle aux films est en effet la principale force des cinq longs métrages de Truffaut qui inaugurent la collection DVD de MK2: deux des plus grands succès du cinéaste, le consensuel Dernier Métro et l'emballant Jules et Jim, mais aussi la très noire Femme d'à côté et deux de ses plus gros échecs publics ­ qui se trouvent être ses deux plus beaux films: la Peau douce et les Deux Anglaises et le continent.

Esprit Pléiade. Dans l'esprit de Marin Karmitz, ces cinq films sont les prémices d'une édition DVD qu'il espère intégrale de l'oeuvre cinématographique de Truffaut, dont il détient les droits d'exploitation en salles (lire ci-contre). Une collection qui tranche avec la pratique des autres éditeurs vidéo par son souci de cohérence, tant par ses partis pris éditoriaux que par son graphisme. L'ambition avouée du patron de MK2 est que sa collection riche en suppléments divers soit aux DVD ce que la Pléiade est à la littérature avec son appareil critique, ses préfaces et ses notes. De même que les textes étrangers publiés dans la fameuse collection sur papier bible bénéficient souvent d'une nouvelle traduction, les films de Truf