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Libération
Critique

Coup de ballet en Lorraine

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publié le 14 novembre 2000 à 6h31

Douglas Becker/Karole Armitage/Lionel Hoche par le Ballet de Lorraine, à l'Opéra de Nancy, place Stanislas,

Tél.: 03 83 36 72 20. 20 h 30.

Créé en 1978 dans le cadre de la décentralisation chorégraphique, le Ballet de Lorraine redéfinit ses missions. Désormais centre chorégraphique national, sous la direction de Didier Deschamps, ancien délégué à la danse au ministère de la Culture, le ballet place la création contemporaine au centre de sa démarche tout en la mettant en résonance avec le patrimoine chorégraphique. Aux antipodes des querelles entre classique et contemporain, le nouveau directeur entend engager la compagnie dans une démarche de création, qu'il s'agisse pour elle d'interpréter des chorégraphes actuels ou des oeuvres qui ont marqué l'histoire de la danse.

Libellules. Jusque-là, les danseurs étaient des habitués du répertoire romantique. Reprenant le ballet de manière intérimaire la saison dernière, Françoise Adret avait déjà engagé la compagnie sur la voie du contemporain. Son travail développé depuis juillet par Didier Deschamps a porté ses fruits, puisque, pour le premier programme de la saison, les danseurs sont étonnamment prêts à s'emparer de styles divers.

L'envie de danser est éclatante dans le Chat de Schrödinger, que Karole Armitage a créé pour eux. Premier pas d'un compagnonnage entre la chorégraphe américaine et la compagnie, qui s'échelonnera sur trois ans, cette pièce conjugue le vocabulaire classique avec des techniques de street dance ou de night club