Infidèle
de Liv Ullmann avec Lena Endre, Erland Josephson, Krister Henriksson... 2h35.
Assurément, Infidèle (Trolösa en VO) est un drôle d'objet, même s'il ne prête pas spécialement à rire. On ne sait trop si on tient là l'un des pensums les plus terrifiants jamais conçus de mémoire de névrosé ou bien si cette longue (2 h 35) et froide incursion dans la conjugalité brisée, construite en série de va-et-vient entre passé et présent, fiction et réalité, qui plus est via une esthétique de télénovela tout-Ikéa très flashante, n'est pas le comble de l'avant-garde.
Infidèle est le quatrième film signé par l'actrice Liv Ullmann. A l'instar de Bille August (les Meilleures intentions), Liv Ullmann est devenue l'exécutante des oeuvres cinématographiques que son ex, Bergman, ne veut pas, ou ne peut plus réaliser lui-même.
Petits secrets maison. Déjà en 1996, les Confessions était un scénario du maître suédois et Infidèle puise directement à la source autobiographique de ses auteurs puisqu'il décrit sans prendre de gants ni de pincettes la relation houleuse du metteur en scène avec celle qui fut son actrice dès Persona en 1966. Au début, on se dit que ces deux-là ont quand même un culot inouï de venir déballer leurs petits secrets maison sous notre nez, surtout que l'affaire démarre en vaudeville bourgeois avec escapade jambes en l'air à Montmartre à faire frémir le syndicat d'initiative de Paris. David, un metteur en scène renommé, trompe son meilleur ami, Markus, célèbre chef d'orchestre,