David Cronenberg, rétrospective du 15 novembre au 5 décembre, au cinéma l'Arlequin, 76, rue de Rennes, Paris VIe. Tél.: 01 45 44 28 80.
Une intégrale David Cronenberg démarre aujourd'hui dans le cadre du Festival d'automne et va permettre pour la première fois de découvrir les balbutiements du cinéaste dans les années 60, ses fictions pour la télévision canadienne réalisées dans les années 70, ainsi que toutes sortes de publicités qu'il a régulièrement tournées, afin de mettre un peu de beurre dans ses épinards. A cela, il faut ajouter une exposition (affiches, objets, photos de films, etc.) intitulée «Créatures et machines malades...», un colloque en sa présence sur le thème de la censure (le 18 novembre, à 11 heures, à l'Arlequin) et un concert de son compositeur attitré, l'immense Howard Shore, qui dirigera sa partition de Crash (le 20, à 20 h 30, à l'Espace Cardin). Un livre d'entretiens richement illustré et signé Serge Grünberg paraît dans la foulée aux éditions des Cahiers du cinéma, la revue patronnant comme chaque année toute la manifestation.
Dans ce livre, Cronenberg déclare qu'il ne revoit jamais ses anciens films sans «reculer d'horreur», comme si surgissaient du passé des traces de lui-même qui ne lui appartenaient plus. Manière de dire sa crainte d'assister en spectateur ahuri à la terrible cohérence de ses oeuvres, jusque dans leurs multiples directions thématiques: sexe, machine, drogue, mutation, perte d'identité...
Dans son premier court-métrage, Transfer (19