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Libération
Critique

Un «Dinosaure» presque trop parlant

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publié le 15 novembre 2000 à 6h34

Selon un pli pris depuis quelques années déjà, Dinosaure, le Walt Disney de Noël, sort aujourd'hui au grand Rex de Paris (avec un spectacle spécial en première partie de programme) pour deux semaines d'exclusivité, avant de débarquer, le 29 novembre, sur tous les écrans de France. La technique permet de consolider les positions commerciales bien avant les vacances scolaires et de ferrer la clientèle enfantine en occupant le terrain face à une concurrence de Christmas movies, qui s'annonce, cette année plus que les précédentes, féroce. Outre Dinosaure sont en effet annoncés sur ce créneau juteux: le Grinch de Ron Howard, Chiken Run de Peter Lord et Nick Park, Pokémon 2: le pouvoir est en toi de Kunihiko Yuyama, les reprises du Pinocchio de Comencini et du Robinson de Jacques Colombat ou, dans un autre registre, Le roi danse de Gérard Corbiau et le Prince du Pacifique du tandem Alain Corneau-Thierry Lhermitte...

Réalisme stupéfiant. Dinosaure est l'un des plus gros projets mijotés par l'empire Mickey ces dernières années: un film entièrement fabriqué en images de synthèse et qui exploite les meilleures techniques d'animation en 3D. Mais, à la différence des Toy Story 1 et 2, réalisés par la société Pixar, Dinosaure est le premier travail en 3D 100% Disney. Depuis plus d'un an, la société a parsemé le monde de teasers, dévoilant ici quelques atroces créatures virtuelles, là une poursuite spectaculaire, ailleurs des petits secrets de fabrication. Il s'agissait sans doute, au-delà