Philippe Thomas.
Les ready-made appartiennent à tout le monde
jusqu'au 26 novembre au musée d'Art contemporain de Barcelone (Macba),
plaça dels Angels; tél.: 00 34 93 412 08 10. Catalogue.
Ici, c'est un moi qui pose les questions. Un moi ou un autre. Plutôt un autre, tant Philippe Thomas a construit sa notoriété par son absence notoire de notoriété. Qu'y a-t-il dans une exposition de Philippe Thomas? A priori, rien pour attirer l'attention. Du mobilier et des accessoires de bureau rangés avec un soin maniaque, des caisses en carton d'étiquettes autocollantes, des parcelles standard de parquet flottant (à céder), des photos dont l'intérêt réside dans leur extraordinaire banalité, des tables lumineuses avec compte-fils à disposition pour scruter en toute précision le rien, des panneaux publicitaires sobres comme de la communication interne d'entreprise et, surtout, une multitude de tableaux de même format (97 x 130 cm), pièces uniques représentant uniformément des codes-barres. Ceux qui sont en quête de parcours déceptifs seront comblés au-delà de leurs espérances par la visite de la première grande rétrospective consacrée par le musée d'Art contemporain de Barcelone (Macba) à l'artiste français mort du sida en 1995, à l'âge de 44 ans.
oeuvre à endosser. La signalétique a été soignée sur le grand bâtiment blanc signé Richard Meyer (architecte, entre autres, des locaux de Canal +). Un code-barres géant, marque de fabrique de Philippe Thomas, est floqué sur la façade et transforme l'