Menu
Libération

A la pointe de l'humour.

Article réservé aux abonnés
Cinégraphiste indépendant, Plympton crayonne et anime pour les adultes.
publié le 22 novembre 2000 à 6h53

Natif de Portland dans l'Oregon, frais émoulu de la School of Visual Arts de New York, mais autodidacte en matière d'animation, Bill Plympton, humoriste impénitent, fit d'abord carrière dans le dessin de presse (du New York Times au Village Voice) sans négliger les revues de charme (comme Screw ou Penthouse) ni la charge politique. Sa première incursion dans le domaine cinégraphique, Boomtown, développé sur une chanson de Jules Feiffer, fut un pamphlet antimilitariste et antireaganien.

Feuilles de papier. Cinégraphiste résolument indépendant, Plympton conçoit, crayonne et dynamise en solo, à l'image près, ses saynètes sur des feuilles de papier. Outre un opérateur banc-titre et une monteuse, il s'accommode le plus souvent d'une dizaine de collaboratrices: des petites mains très occupées trois mois dans l'année, entre juin et août, qui s'activent non pas à décalquer ses dessins comme autrefois sur feuilles d'acétate, ni à les scannériser (un procédé que Plympton juge encore beaucoup trop cher et beaucoup trop lent), mais à les colorier après reproduction en xérographie, comme le furent les 101 dalmatiens au début des années 60.

Bonhomie. A part cette lointaine parenté cellulosique, et leur commune candidature aux oscars, il a peu d'atomes crochus, hormis l'âge d'or des années 30, avec l'entreprise Walt Disney et les majors hollywoodiennes. Il déplore l'excès de parlote dans l'animation contemporaine, qui s'exerce au détriment de l'humour visuel, mais fait grand cas des dernière