Menu
Libération
Critique

Reine de choeur

Article réservé aux abonnés
Rencontre avec Laurence Equilbey, 38 ans, dont le travail sur le répertoire choral de chambre se révèle capital.
publié le 27 novembre 2000 à 7h03

Il aura fallu moins de dix ans à Laurence Equilbey pour s'imposer comme une personnalité-phare du monde musical français. Les mélomanes se passionnent pour les enregistrements discographiques de son Choeur Accentus chez Harmonia Mundi. Des compositeurs comme Dusapin et Manoury bénissent son engagement pour la musique de notre temps. Le public enfin ne l'ignore plus depuis qu'elle a dirigé les représentations de la Cenerentola de Rossini au dernier Festival d'Aix, où elle est également attendue en juillet 2001 pour y proposer le rare Gianni Schicchi de Puccini. Au dernier Festival Musica de Strasbourg, on louait son travail sur le Medeamaterial de Dusapin (Libération du 25/9/2000) repris aux Amandiers début décembre.

Plébiscite critique et public. Ce week-end, elle proposait aussi aux Parisiens de découvrir la dernière oeuvre du jeune et remarquable Frank Krawczyk, en plus de classiques de Ligeti ; c'était aux Bouffes du Nord, dont elle est artiste en résidence pour une période de trois ans ­ en plus d'une autre résidence entamée il y a deux ans à l'Opéra de Rouen. A tout cela, il faut ajouter une tournée américaine de trois semaines avec son Choeur Accentus, dont elle revenait enthousiaste lundi dernier : «Nous avons joué dans des grandes villes comme New York et Los Angeles, mais également dans des coins reculés du Kansas et du Michigan, pour des auditeurs incroyablement attentifs. On donnait des oeuvres connues, comme le Lux Aeterna de Ligeti, le De Profundis de Schoenberg