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Libération

Cahors espère le retour du Printemps.

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Les rivalités politiques menacent le festival des arts visuels.
publié le 28 novembre 2000 à 7h10

Cahors envoyé spécial

L'épicier de la rue de La Barre a exposé longtemps dans sa boutique la photo où on le voyait avec Tina Turner. Une enseignante d'allemand se souvient encore du jour et de la rue où elle a croisé Lou Reed en sortant faire ses courses. Francine Vayssière a enregistré tous les coups de fil du Japon ou de Los Angeles qu'elle recevait à l'association des bénévoles. «Ce festival donne depuis dix ans une image internationale à la ville, note son maire radical de gauche, Bernard Charles. C'est dommage.» Il n'est pas seul dans la préfecture du Lot à se dire désappointé: le Printemps de Cahors, festival des arts visuels, ne passera peut-être pas l'hiver. «Son édition 2001 a en tout cas du plomb dans l'aile», commente l'inspection générale de la photographie au ministère de la Culture.

Il y avait des photos sous les arcs du cloître de la cathédrale, des vidéos projetées sur les murs de la ville, des sculptures dans le parc Clément-Marot et des dessins partout. «C'était rigolo et drôlement valorisant de pouvoir voir tout ça sans avoir à se déplacer à Paris ou ailleurs», s'enthousiasme une habitante de la rue Jean-Vidal. Cette manifestation phare de la photographie contemporaine en Europe n'est donc pas menacée de désaffection. Ce ne sont même pas les moyens financiers qui lui manqueraient. En fait, elle traverse une vilaine crise de nerfs. Et l'approche des échéances municipales n'a, pour le moins, aucun effet anxiolytique.

«Diva dans sa Cadillac rose». «Le maire et l