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Libération
Interview

«Je n'ai jamais été aussi confiant».

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publié le 28 novembre 2000 à 7h10

Genève envoyé spécial

Chaussures d'ouvrier hors d'âge, pantalon en mauvaise toile beigeasse, cheveux mi-longs mal lavés, Jeff Martin, 36 ans, parle comme à son psy. Avec des emballements et de très légers bégaiements par instants. Le regard un peu fuyant. Chaleureux, il rit même pour annoncer que l'avant-dernier album d'Idaho s'est seulement vendu à quatre mille exemplaires dans le monde. «Ce qui est énorme pour un disque introuvable, sorti sans aucune promotion par un groupe qui ne donne pratiquement aucun concert.» L'âme damnée d'Idaho semble s'être juré de rester positif, même si, dans le fond, on sent bien que quelque chose ne va pas.

Cette tournée est inespérée...

Rien ne serait arrivé sans John Berry. C'est lui qui se bat pour réincarner Idaho. Ce qui est assez drôle, quand on songe que je l'ai viré il y a six ans à cause de son problème d'héroïne. Aujourd'hui, il est quasiment devenu mon manager. Il se lève tôt le matin et passe son temps sur l'Internet. Moi, je suis un peu feignant. Je n'ai jamais imaginé qu'une tournée intéresserait qui que ce soit. Et puis je ne suis pas un grand fan des concerts. Je suis trop maniaque.

Quelle est la situation d'Idaho actuellement?

Nous avons dû créer Idaho Music pour sortir le dernier album, vu qu'aucun label n'en voulait. Mais je ne suis pas bon pour faire ma propre promo. Si l'on ne vient pas me chercher, je reste dans mon coin.

Comment vous en sortez-vous, financièrement?

J'ai acheté ma propre maison sur les collines d'Hollywood grâce