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Libération

Un squat qui veut rester en scène

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Onze artistes occupent l'ex-école de la rue Blanche.
publié le 30 novembre 2000 à 7h18

Depuis le 13 octobre, le collectif 21 Label-Grange (11 artistes) occupe l'ex-école de la rue Blanche (Ecole nationale supérieure des arts et techniques du théâtre). Ces anciens «résidents» du squat La-Grange-aux-Belles, expulsés le 8 juin, ont investi ce magnifique hôtel de Choudens construit en 1901, propriété de la mairie de Paris, riche d'histoires de planches depuis 1942, classé mais abandonné depuis 1997.

«Conservation». Accueil de Pierre Lellouche, candidat RPR-UF-DL dans le IXe: «Squats, le IXe en a assez.» L'expulsion a été demandée par Jean Tiberi et ordonnée sans délai par le tribunal de grande instance, le 10 novembre. «Ce que nous voulons, expliquent Momo Basta, Marie-Claire et les autres, c'est pouvoir utiliser ces locaux pour y vivre et travailler tant qu'ils sont vides, avec un bail précaire et un contrat de confiance. Nous tenons compte de l'histoire du lieu et souhaitons faire oeuvre de conservation. Pour la première fois, nous nous adressons directement à la mairie de Paris. Ils ne peuvent pas se retrancher derrière un propriétaire privé. C'est un cas d'école!» Là où ça se complique, c'est que ce lieu devait être échangé avec la Cité Chaptal, théâtre abandonné depuis trois ans, entre la mairie de Paris, qui veut y recevoir le théâtre IVT, et le ministère de l'Education.

Dans une conférence de presse, cet après-midi (21, rue Blanche à 15 heures), les membres du collectif expliqueront leur situation précaire (pas d'eau), leurs projets artistiques et la médiatio