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Libération
Critique

Williams : tout feu tout slam.

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Le poète chanteur américain s'éloigne du rap pour déclamer sur des rythmes plus variés.
publié le 30 novembre 2000 à 7h18

Le vingt-deuxième marathon des Transmusicales de Rennes, commencé hier, prend sa vitesse de croisière aujourd'hui, et ce jusqu'à dimanche.

De La Soul, le groupe de rap new-yorkais, y donnera son unique concert européen, Guru présentera ce soir son Jazzmatazz accompagné de Herbie Hancock, d'Angie Stone et de la dernière révélation nu-soul, Bilal.

Les Nubians et Saul Williams proposeront leur poésie, tandis que le rap britannique fera une entrée remarquée avec Anti-pop Consortium et Deltron 3030. Côté rock, on pourra découvrir Goldfrapp ou At The Drive In sur scène et, côté électronique, savourer les reprises merengue de Kraftwerk par Senor Coconut, ou danser sur les programmations de Photek. Un recentrage hip-hop et électronique pour des «Trans» toujours audacieuses.

Saul Williams

Le 1er décembre aux Transmusicales de Rennes. Rens.: 02 99 31 13 10. www.lestrans.com

CD: «Amethyst Rockstar» (Columbia),

sortie en janvier.

La barbe hirsute, le manteau en velours râpé, le pantalon pattes d'eph'. Saul Williams tient aujourd'hui plus du clochard céleste que du rappeur; il n'a même plus grand-chose à voir avec Ray Joshua, le poète-dealer de Slam, film qui l'a révélé en 1998. Pourtant, il a donné à son premier album, qu'il présentera demain sur scène à Rennes, le titre du poème qu'il déclamait, hystérique, dans la cour du pénitencier de Washington DC, à deux doigts de se faire tabasser par les prisonniers: Amethyst Rockstar. Soit: «Nous sommes tous des étoiles, des microcosmes du système sol