Bonne surprise: le nouveau plan Media (le programme européen d'aide communautaire au cinéma) va pouvoir entrer en fonctionnement sans retard majeur, avec une enveloppe financière portée (pour 2001-2005) à 400 millions d'euros. Certes, on est loin des 550 millions qu'aurait souhaités le Parlement européen. Mais nettement au-dessus des 350 millions que ne voulaient pas dépasser les Allemands, pour ne pas parler des Britanniques et des Néerlandais qui penchaient, eux, pour des sommes encore plus modestes: une simple reconduction, à peu près à l'identique, des crédits de «Media 2» (330 millions).
A ce tarif-là, le troisième Media, baptisé d'avance «Media +», semblait mal parti pour mériter son nom, et la France bien en voie de se ridiculiser, après avoir claironné qu'obtenir son amélioration serait une «priorité» de sa présidence à la tête de l'Union. Les mois filaient et pas moyen de rallier la nécessaire unanimité qu'exigent les décisions communautaires, même autour d'un compromis à 400 millions, nettement en retrait de ce à quoi aspirait une bonne partie d'autres pays membres.
En coulisse. Seule issue, dans ce genre d'impasse, quelques discussions, en coulisse, entre les chefs d'Etat ou de gouvernement les plus impliqués... Un genre de court-circuitage politique par le haut qui n'a certainement pas été étranger à la solution heureuse sur laquelle s'est accordé l'ultime Conseil des ministres du 23 novembre. Media +, à défaut de pouvoir s'engager dans beaucoup de voies «nouvelles