Le désert ambiant planant sur la scène rock française ne peut que favoriser les entreprises les plus hasardeuses. Ainsi en est il de la résurrection phonographique du groupe Bijou, en forme de come-back incertain, dix-sept ans après son autodissolution.
Ce nouvel album, Hit Pop, avec onze titres originaux, peut passer pour le septième du groupe qui fit les beaux jours du rock hexagonal entre 1976 et 1983. On y retrouve ce son si particulier, ce qui finalement est tout à la fois sublime et pathétique. L'identification n'est pas mince mais s'arrête là, car Bijou sur CD n'a pas grand-chose à voir avec la formule vinyle. Si deux des membres fondateurs, le bassiste Philippe Dauga et le batteur Yan Dynamite qui signent les titres de Hit Pop sont toujours là, le troisième, Vincent Palmer, le guitare héros, a refusé de rejoindre l'aventure revival. Du coup, le Bijou nouveau est sous-titré SVP: Sans Vincent Palmer, remplacé ici par Jean-Pierre Schiche, un ancien accompagnateur de Balavoine à la sonorité un peu trop clonée sur celle née des doigts de Palmer. Autre différence épistémologique: le trio est devenu quartet, avec l'arrivée d'Elisa U, qui fut des tournées de Moon Martin.
Coup d'essai ou coup de sonde? Une minitournée en novembre laisse augurer qu'une place peut encore s'occuper plus ou moins durablement. Mais le destin commercial de l'album Hit Pop a été quelque peu contrarié. Par Bijou même, canal historique, s'entend.
Plus près des racines. Mercury vient de sortir un coff