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Monaco démarche la danse.

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Retour sur la première édition d'un forum tous azimuts.
publié le 19 décembre 2000 à 8h14

Monaco envoyée spéciale

On aurait pu croire que les photographes alignés pour une haie d'honneur attendaient Merce Cunningham. Mais non, celui qui bouleversa l'art chorégraphique et qui continue à créer à plus de 80 ans passa inaperçu. Au Grimaldi forum de Monaco, paquebot ou blockhaus selon le point de vue, une certaine presse ne vibrait que pour la famille souveraine monégasque, le prince Rainier et la princesse Caroline de Hanovre suivant la plupart des spectacles de la première édition du «Monaco Danses Forum». Voilà qui est assez clair: la danse n'est pas un art médiatisé. Même la remise des nijinskis, l'équivalent des molières pour le théâtre, n'a pas eu l'honneur d'une retransmission en direct (1). Il faudra sans doute une deuxième édition de la manifestation biennale pour que la danse suscite le même intérêt médiatique que la patinage artistique.

Ambition. Les organisateurs du Monaco Forum, conçu comme un congrès international de danse, tous styles confondus, sont conscients des efforts à produire pour que la danse soit reconnue comme une profession, un marché. Dominique Passet-Boudelot, directrice générale, Stéphane Martin et Jean-Christophe Maillot, fondateurs de la manifestation, ont vu grand, essayant de faire sortir la danse de son cercle d'initiés. L'ambition est de taille, mais la réalisation encore hésitante.

L'acteur principal du congrès fut l'escalator. Il desservait les multiples espaces qui accueillaient les stands, projections, spectacles, performances, déb