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Libération

Transe express, le rêve pour mobile.

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La compagnie drômoise joue les passe-muraille depuis 15 ans.
publié le 30 décembre 2000 à 8h38

Après des études d'arts appliqués à Paris et un début de carrière dans le design et la sculpture sur métal, l'Orléanais Gilles Rhode quitte la capitale dans les années 70, officiellement pour «tenter l'aventure», officieusement, «pour une fille». Brigitte Burdin est danseuse et à eux deux, ils traverseront pendant vingt ans les étapes obligées du théâtre de rue. Jusqu'à la consécration de Transe express, en ouverture des jeux Olympiques d'Albertville 1992, ou aujourd'hui à Beaubourg.

«Besoin d'échange». Gilles Rhode choisit définitivement le spectacle vivant au début des années 80: «Lorsque l'on réalise une sculpture, on est seul. Quand les gens la découvrent, on est loin. Pour certains créateurs tournés vers l'intime, parfait. Mais j'ai besoin d'échange lors du processus de création, je ne peux pas travailler seul dans mon coin.»

Pour le théâtre de rue, l'esplanade du Centre Pompidou est incontournable. Vingt ans avant Les 2000 coups de minuit, soutenus par l'establishment, Gilles Rhode y crachait le feu avec sa compagnie d'amuseurs publics, Sale Ding Band. Deux ans à tendre le chapeau, avant de décrocher les premiers contrats, dans les fêtes médiévales, à faire le fou du roi, ou à construire des légendes urbaines: «On s'est rapidement aperçu que les choses changeaient. Notre travail était un peu une image d'Epinal de la vie de bohème et les villes qui nous engageaient étaient récentes, à la périphérie des grandes agglomérations. En nous invitant, elles cherchaient à se const