Mettre un théâtre à la disposition des auteurs contemporains: certains en rêvent. Réunis en un collectif appelé «les Ecrivains associés du théâtre», ils réclament que leur soit attribué le Théâtre du Rond-Point à Paris (Libération d'hier), dont l'avenir, depuis le départ de Marcel Maréchal le 1er janvier, est en suspens. Cette affectation est pourtant loin d'être acquise. D'abord, parce qu'aucune décision concernant l'établissement ne devrait être prise avant les municipales. La situation du Rond-Point est en effet paradoxale: le théâtre, propriété de la Ville de Paris, est entièrement subventionné par l'Etat qui paie en outre un loyer conséquent. Or le ministère de la Culture n'entend plus assumer seul cette charge. Il a fait savoir à la Ville que si elle ne contribuait pas à la gestion du théâtre et aux travaux qui y sont prévus, il lui rendrait les clés. En tout état de cause, la négociation sur la redéfinition des rôles et des charges sera menée avec la nouvelle municipalité parisienne, et c'est seulement alors que l'orientation artistique devrait être connue. Il est donc peu probable qu'une annonce intervienne avant le mois d'avril.
Cohérence. Mais au-delà de ces questions de statut et de calendrier, il n'est pas sûr que le ministère de la Culture accède à la demande des auteurs. Ne serait-ce que pour des questions de cohérence: la liste des membres du collectif est large, on y trouve des auteurs de tous horizons, de Catherine Anne à Jean-Paul Wenzel, en passant par Xavi